Preston & Child

Preston & Child

L’un est rédacteur en chef des publications du Museum d’histoire naturelle de New York, l’autre éditeur. Et nous pouvons vous assurer que c’est un tandem de choc. Vous souvenez-vous des irrésistibles Fruttero e Lucentini ? Personne n’a jamais pu établir (tant qu’ils ont écrit ensemble) ce qui était sorti du crayon de Fruttero et ce qui était dû à la plume de Lucentini. Vous souvenez-vous de leur façon imparable de construire des intrigues ? Et de Boileau-Narcejac, de leur humour, de leur capacité de nous surprendre avec leurs habiles retournements de situation ? Voilà : si vous avez aimé le duo italien et le duo français, si vous vous êtes toujours demandé comment diable on faisait pour écrire à quatre mains, vous pouvez affronter sans peur aucune et sans hésitations Messieurs Preston & Child. Ils vous séduiront avec leur bravoure acrobatique.

Plus que célèbres aux Etats Unis, ils sont arrivés sur notre « table de lecture » (en réalité une pile de livres à l’équilibre plus que précaire posée à même le sol) avec une enfilade de romans à faire vaciller les libraires les plus inébranlables.

Nous ne connaissons pas vos habitudes de lecteurs, nous ne savons pas où vous avez l’habitude d’acheter vos livres, nous vous dirons donc simplement que quelques librairies de la place ignorent encore (hélas ! trois fois hélas !) jusqu’à l’existence de Preston & Child et qu’il vous faudra par conséquent commander les ouvrages dont nous allons vous donner un simple avant-goût. Oui, un avant-goût parce que nous haïssons tout particulièrement ces critiques littéraires qui s’amusent à nous résumer les histoires qu’ils ont envie (?) de « promouvoir » (car il s’agit bien souvent de cela, malheureusement) ou de nous conseiller. Mais c’est peut-être tout simplement pour assouvir leur besoin de montrer qu’ils ont lu (du moins en partie) les livres dont ils parlent…

Bref. Preston & Child ne font pas dans la (vieille) dentelle (ni dans l’arsenic, d’ailleurs) ils fabriquent de redoutables pièges à lecteurs. Vous entrez dans le texte, vous êtes capturé, vous ne pouvez plus en sortir. Suspendre momentanément la lecture de La Chambre des Curiosités ? Oui, pour manger ou pour aller travailler. Pas pour dormir. Car il s’agit bien du genre de livre qui vous pousse à dire : « Encore un chapitre et puis j’arrête. » Et là vous lisez jusqu’à une heure du matin. Ou plus. Si vous avez une bonne lampe de chevet. C’est en tout cas ce qui nous est arrivé.

Depuis la rentrée (non, pas la rentrée littéraire – 700 titres ( !!! ) dont deux ou trois vont certainement être lisibles, on verra – la rentrée scolaire, donc) nous ne sortons plus sans un Preston & Child dans une poche (ou un sac, ou une serviette, …) car chaque instant est bon pour replonger dans leurs haletantes intrigues.

Thriller ? Policier ? Pas seulement. Certes il y a parfois un  ((c’est une litote, bien sûr !))   mort ci et là. Mais ce qui est fascinant chez les deux écrivains c’est leur manière de raconter, leur façon plus qu’envoûtante de vous plonger dans des univers (la New York high-tech, terrible, dangereuse, mystérieuse et mortelle, ou alors cette Amérique profonde – qui est comme un lointain écho de celle du Truman Capote de In cold blood   ((In cold blood, De sang froid, édition Folio)) -, ou encore ce canyon de sang et de lumière dans lequel une ville indienne préhistorique se cache à tout regard indiscret), leur capacité de conférer une présence (et une prestance) inouïe aux personnages (bons et mauvais confondus), leur incroyable habileté dans la structuration implacable des intrigues, et par-dessus tout le talent qui leur a permis de camper un personnage à l’aspect inquiétant (mais oh combien fascinant !) : Pendergast  ((L’inspecteur Pendergast (que vous ne pourrez que détester ou adorer, la voie du milieu étant impraticable) n’apparaît pas dans tous les romans des deux alchimistes, mais là où il est, il est in-dis-pen-sa-ble.)) , l’agent du FBI au regard d’acier, aux cheveux d’un blond presque blanc, à la peau tellement transparente qu’elle en devient lumineuse, toujours habillé de costumes noirs à la coupe impeccable, à l’intuition incomparable et aux manières de dandy contemporain qui sait si bien parler aux femmes et aux assassins…

 

Bonne lecture !

 

D’aucuns nous demandent dans quel « ordre » il est préférable de lire les aventures de Pendergast

Voici celui que les auteurs eux-mêmes  conseillent:

« Relic », « Reliquary », « La chambre des curiosités », « Les croassements de la nuit », « Le violon du diable », « Danse de mort », « Le livre des morts »


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